Portrait de Juliette

Image

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Juliette Ayala, j’ai 20 ans, j’allais dire 18 ans mais pas du tout … Je vis à Dijon depuis maintenant 5 ans et je suis en BTS ESF (Économie Sociale et Familiale). Je suis ici pour réaliser mon stage de première année, d’une durée de 6 semaines, auprès de Séverine Bonin (référente Famille).

  • Dans le cadre de ton stage, quelles sont tes missions ?

Alors, pour notre stage de première année, il est demandé que l’on fasse un rapport de stage à propos d’une activité à laquelle on a assisté ou que l’on a organisé. Séverine a eu confiance en moi pour organiser les activités du mois de Juin à destination des familles qui se passeront dans les locaux de La Maison Maladière. J’ai mis en place avec l’aide d’Alice (animatrice Famille) trois activités : une activité danse, une activité composition florale et un Escape game. Donc je pense que je vais faire mon rapport de stage sur une de ces trois activités : je devrai expliquer pourquoi j’organise ça, pour rapprocher les familles, pour leur permettre de faire des choses ensemble. Après j’ai d’autres missions : je travaille sur le CLAS (dispositif d’accompagnement scolaire), c’est trop bien, j’adore, ça me permet de découvrir un autre public, surtout les collégiens. Je travaille au centre de loisir l’Été donc avec des petits, donc avec le CLAS je découvre un autre public. Le jeudi je suis au Club Vermeil, c’est encore un autre public. C’est bien parce que je rencontre plusieurs publics. Je travaille aussi sur la communication, les affiches pour les activités du mois de Juin c’est moi qui les ai faites

  • En fait tu organises entre autres des activités mais aussi tout ce qui gravite autour …

Voilà, cet après-midi je vais faire les courses, il faut que je m’occupe de la réservation des salles, que j’aille mettre des affiches dans les écoles, que j’en parle autour de moi ... Je gère tout autour de ses activités, budget compris. C’est très intéressant, ça m’apporte beaucoup.

  • Peux-tu donner des précisions sur ta formation, ce que tu y fais, ce que tu y apprends ?

En BTS ESF, on a des matières assez scientifiques, comme « Santé, alimentation, hygiène » qui se rapproche de la biologie. Il y a aussi les TPVE (Travaux Pratiques à Visée Éducative) dans lesquels on nous donne un contexte à partir duquel on doit faire une expérience, c’est pour ça que je sais un peu animer. Souvent on fait de la cuisine, ça nous permet d’apprendre à gérer un groupe. On a aussi « Habitat, logement », de l’économie, de la politique, des connaissances sur le public aussi.

Dans la première année comme dans la deuxième on a une « action professionnelle » à faire. Cette année j’ai eu la chance de pouvoir le faire, pile le jour avant le confinement. A cause du confinement, certain n’ont pas pu la faire … On était trois filles à travailler en partenariat avec l’association Solidarité femmes 21, on a fait une intervention de deux heures sur les violences sexuelles auprès d’une classe de 2nde du lycée Simone Weil. On a fait un débat à partir de questions pour évaluer le point de vue des élèves sur le sujet et ensuite on a fait de la prévention, parce qu’il faut en faire. C’était très intéressant, c’était la première fois que j’avais à gérer un groupe … Heureusement on les avait rencontrés avant, le professeur principal était là, mais vu que c’est un sujet difficile, qui me tient à cœur, j’étais très émue, stressée, mais ça m’a apporté beaucoup.

  • Comment as-tu connu La Maison Maladière ? Qu’est-ce qui t’a amenée à proposer ta candidature pour un stage à La Maison Maladière ?

Dès le premier jour de notre arrivée en BTS, on nous parle du stage. Donc j’ai tout de suite cherché, j’ai posé ma candidature dans des centres sociaux, dans des MJC ... En fait ma maman travaille sur Clémenceau et elle m’a parlé de La Maison Maladière, elle a une de ses collègues qui était animatrice avec Séverine Bonin. J’ai rencontré plusieurs fois Séverine et ça s’est très bien passé. Donc j’ai été prise en stage et je l’ai su dès le mois de Novembre. Ce que je cherchais c’était rencontrer les publics, les familles et voir comment ça se passe dans un centre social. C’est une chance d’avoir été prise en stage à La Maison Maladière, on me donne des responsabilités. J’ai des camarades du BTS qui eux font des stages avec peu de responsabilités, qui sont plutôt dans l’observation alors que de mon côté je peux vraiment mettre des projets en place.

  • Qu’attends-tu de ton stage ?

J’espère trouver des réponses à mes questions, savoir si je me suis bien dirigée en ESF, si ça me correspond vraiment. J’avais déjà fait un an à la faculté en psychologie et il y avait trop de libertés pour moi, je n’étais pas assez encadrée, c’était très compliqué et les débouchés ne sont pas garanties … Du coup je me suis montrée aux portes ouvertes de la formation ESF, pour montrer qui j’étais et j’ai été prise. Finalement, je sens que ça répond à mes questions et que je suis bien dans les métiers du social. Après, je ne veux pas forcément travailler dans un centre social, ni être référente Famille, j’attends de voir avec les stages de deuxième et troisième année que j’aimerais réaliser dans différents types de structures pour voir ce qui me plaît le plus. Mais pour l’instant je suis très bien à La Maison Maladière.

  • Tu en as déjà un peu parlé, mais est-ce que tu as un projet professionnel précis à plus long terme ou es-tu encore en réflexion ?

Déjà je veux travailler dans le social, ça c’est sûr. Pas forcément avec les enfants, quand je dis enfant je pense à ceux de moins de 6 ans. Si c’est dans le cadre de la famille oui mais pas en groupe. J’aimerais découvrir, si je le peux l’année prochaine, les associations, comme Solidarité femmes 21, dans lesquelles exercent des travailleurs sociaux. La question de la femme me plaît bien. Sinon pourquoi pas travailler dans un centre social, mais quoi qu’il en soit dans le champ du social.

  • Donc tu es dans ton élément à La Maison Maladière …

Oui, je me sens très bien, je suis contente de venir, j’ai été bien accueillie. L’équipe a confiance en moi. Je trouve que les gens qui travaillent dans le social sont ouverts, c’est ça que j’aime aussi.

  • Si tout était possible, quel serait le rêve que tu aimerais voir se réaliser ?

Très bonne question ! Qui demande un peu de réflexion quand même … J’ai plusieurs choses qui me viennent : j’aimerais qu’il y ait plus de possibilités pour que les étudiants fassent leurs études. Par exemple que tout ne passe pas par Parcoursup et qu’on ne te choisisse pas qu’à partir du dossier, mon parcours est une preuve que ça peut se passer autrement. Quand tu as des résultats et des appréciations moyennes, c’est compliqué alors que tu peux avoir la motivation par ailleurs. J’aimerais qu’on ne mette pas tout le monde dans le même sac …
Plus généralement, la paix dans le monde, mais ça on le veut tous. J’aimerais une plus grande ouverture d’esprit chez les gens. Je pense aussi aux violences sexuelles, c’est un sujet qui me tient à cœur, et en particulier à l’éducation des garçons. J’aimerais vivre dans un monde d’entraide, que les gens s’aident les uns les autres, chacun à leur niveau, qu’on soit heureux et solidaires. Ce que j’aime dans le centre social c’est qu’il y a un projet auquel tout le monde participe, où tout le monde s’aide … Le travail en équipe j’aime bien !